Pour gérer vos consentements :

TPE et PME : un léger ralentissement d'activité prévu en 2023

Publié par Colin de Korsak le - mis à jour à

Les dirigeants de TPE et de PME prévoit un léger ralentissement de leur activité en 2023 selon une enquête de Bpifrance. L'inflation et les difficultés d'approvisionnement expliquent en partie ce constat.

L'activité des TPE et PME devrait sensiblement ralentir cette année, selon la 77e enquête de conjoncture auprès des PME de Bpifrance. En effet, les chefs d'entreprise ne sont plus que 33 % à anticiper une hausse de leur activité en 2023, contre 42 % en 2022. À l'inverse, 21 % prévoient une baisse de leur chiffre d'affaires, contre 17 % il y a un an.

En cohérence avec le ralentissement marqué de l'activité attendu cette année, les embauches ralentiraient en 2023 mais dans une moindre mesure que l'activité. Concernant le recrutement, 82 % des dirigeants déclarent rencontrer des difficultés, et 42 % les jugent même sévères.

Dans ce contexte de tensions sur les recrutements mais aussi d'inflation élevée, 77 % des dirigeants de TPE et PME prévoient d'augmenter les salaires de leurs collaborateurs en 2023, soit davantage qu'en 2022 (72 %).

Des difficultés d'approvisionnement

Au cours des derniers mois, les difficultés d'approvisionnement se sont quelque peu estompées : mi-2023, 40 % déclarent qu'elles limitent significativement leur activité, contre 46 % en novembre.

Les hausses de coûts (énergétiques, salariaux) pèsent sur les marges des entreprises, même si l'augmentation des prix de vente permet de limiter le choc. Les TPE et PME sont plus nombreuses à prévoir une dégradation de leur marge nette en 2023 (35 %) plutôt qu'une amélioration (22 %).

Léger ralentissement de l'investissement

L'accès au financement des TPE et PME reste relativement souple. Effectivement, 12 % d'entre elles déclarent rencontrer des difficultés pour financer leur trésorerie et 11 % pour financer leurs investissements, des proportions proches de celles observées avant la crise sanitaire.

Le coût du crédit est le premier frein à l'investissement, cité par près de la moitié des TPE-PME (48 % contre 19 % il y a un an). La faiblesse de la demande constitue, comme habituellement, un obstacle important, cité également par 48 % des TPE-PME.

Dans cet environnement, la part des TPE-PME qui comptent investir en 2023 est stable sur un an (45 %) mais toujours inférieure à son niveau observé avant crise. En 2019, 50 % comptaient investir.


Méthodologie

La 77e enquête semestrielle de conjoncture de Bpifrance Le Lab a été réalisée par interrogation de 39 157 entreprises de 1 à 249 salariés entre le 11 mai et le 12 juin 2023, par voie postale ou numérique. L'analyse s'appuie sur un échantillon de 5 011 réponses reçues avant le 12 juin.