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RH : La sécurité de l'emploi, un critère de plus en plus important pour les candidats

Publié par Colin de Korsak le - mis à jour à

Pour de nombreux cadres, la sécurité de l'emploi devient plus importante que la rémunération ou l'équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Le contexte politique et financier explique cette tendance.

Dans un contexte incertain, la stabilité d'une entreprise devient importante pour les chercheurs d'emploi. En effet, 27% des sociétés estiment que les candidats expriment de plus en plus souvent des préoccupations liées à la sécurité de l'emploi ou la stabilité de l'entreprise lors du processus de recrutement, selon une étude du cabinet Robert Walters. Le contexte géopolitique explique en partie cette tendance. L'instabilité politique avant les vacances d'été aurait même freiné les professionnels à envisager un changement d'emploi, d'après deux tiers des sociétés sondés (67%).

De leur côté, 31% des cadres avouent être préoccupés par la sécurité de l'emploi lorsqu'ils envisagent de quitter leur entreprise, notamment en raison du contexte économique (39%), et géopolitique (20%). Plus surprenant, la sécurité de l'emploi devient le critère numéro un pour près de la moitié des cadres, devant la rémunération et l'équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.

Cette tendance est récente et spécifique à 2024 puisque 15% des cadres déclarent ne pas s'être préoccupés de cette question depuis la crise Covid. Aussi, la sécurité de l'emploi est un davantage importante pour les actifs de plus de 50 ans. Effectivement, ils sont 21% à déclarer privilégier la sécurité de l'emploi, tandis que 57% des moins de 30 ans n'y prêtent pas attention.

Les recruteurs sont plus transparents

Face à cette nouvelle préoccupation, les employeurs tentent de rassurer les candidats lors des entretiens. Pour y parvenir, 61% des entreprises ont décidé d'adapter leurs stratégies de recrutement afin de répondre à leurs préoccupations. Concrètement, les recruteurs sont davantage transparents quant aux défis du secteur (36%), la présentation des performances de l'entreprise dès les entretiens (33%), ou encore des plans de croissance de l'organisation (24%).

Près de la moitié (45%) des entreprises se dise également transparentes avec les candidats sur la santé financière et les projets à long terme. Néanmoins, dans ce contexte de rentrée, 66% des entreprises se posent des questions quant à leurs recrutements à venir pour ce second semestre et ne semblent pas plus rassurées.

Méthodologie : Enquête réalisée auprès de plus de 300 cadres et 90 entreprises en France au cours du 3ème trimestre 2024.