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La Covid-19 plombe les transactions d'entreprise

Publié par Julien Ruffet le - mis à jour à

En 2020, les candidats à la reprise d'entreprise ont augmenté et les porteurs de projets se sont montrés plus solides. Mise en lumière dans un rapport publié par le réseau de franchise Michel Simond lundi 25 janvier 2021, la cession continue d'aller vers l'avant en dépit de la tourmente pandémique.

Les transactions d'entreprise ont diminué de 25% en 2020 par rapport à 2019. Ce chiffre n'a rien d'étonnant au vu du contexte économique. Le réseau de franchise Michel Simond y voit même une pointe d'optimisme dans un bilan publié lundi 25 janvier.

En première partie d'année, beaucoup de rétractations ont eu lieu à cause de l'enchaînement des confinements. S'en est suivie une nette augmentation entre juin et octobre 2020. Période durant laquelle la situation s'est "déverrouillée", avec une progression de +77% du nombre de compromis signés face à 2019.

Certains secteurs valorisés

L'évolution de ce marché s'est également traduite par une hausse du prix médian de cession des PME, passant de 214 000 euros en 2019 à 220 000 en 2020 (+2,6%). En revanche, cette augmentation ne concerne pas tous les secteurs d'activité. Les commerces de bricolage, jardinage et de distribution alimentaire ont connu une évolution positive de 7% en bénéficiant de l'attrait du "fait maison", accru au cours des confinements.

À l'inverse, les acteurs du CHR (cafés hôtels restaurants) et leurs fournisseurs ont maintenu leur valorisation malgré une baisse de 36% de leur chiffre d'affaires. Les entreprises de la culture, de l'évènementiel et du prêt-à-porter restent les plus touchées et perdent plus de 15% de leur valorisation.

Des candidats solides

En 2020, le groupe Michel Simond a enregistré une recrudescence de 10% du chiffre de demandes de reprise par rapport à 2019. Constitués notamment de cadres en reconversion, ils bénéficient, en plus de compétences solides, de fonds conséquents (en progression de 6%) :

- 250 000 euros en moyenne pour les cessions de commerces,

- 550 000 euros en moyenne pour les autres cessions.

Cet attrait croissant est aussi synonyme de prudence. Le rapport met en exergue la flexibilité des candidats à la reprise pour investir. Différentes possibilités sont envisagées, notamment la géographie, où 51% sont prêts à se diriger vers un autre département.

Beaucoup de demandes et peu d'offres

Indéniablement, la demande grandissante influe sur l'offre et l'effectif de cédants diminue de 27%. Une aubaine pour les entreprises, qui devrait leur permettre de maintenir leur valorisation. Les banques, de leur côté, se montrent plus exigeantes en demandant des apports plus importants. De ce fait, les dossiers qui rassemblent plusieurs investisseurs permettent de limiter les risques, donc sont mieux accueillis.

En 2021, la tendance pourrait se pérenniser. Si la demande se stabilise, les cédants pourront alors vendre leurs entreprises sans les brader.

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