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La France compte 168 start-up spécialisées dans la cybersécurité

Publié par Colin de Korsak le - mis à jour à

Ces start-up emploient près de 6000 personnes et ont levé plus de 200 millions d'euros l'année dernière. Ces dernières ont intégré les problématiques liées à l'usage de l'IA et un quart d'entre elles l'intègre dans leurs solutions.

L'écosystème de la cybersécurité français continue de se développer. En effet, l'hexagone compte 168 start-up spécialisées dans la cybersécurité, soit 50 de plus qu'en 2023, selon le radar d'innovation cybersécurité de Bpifrance et Wavestone. De plus, l'étude recense 42 scale-up issues du secteur, 11 de plus que l'année dernière.

Ces nouvelles arrivantes sont davantage tournées vers l'innovation, puisque 53% d'entre elles proposent des solutions inédites technologiquement ou dans leur approche du marché. Cette tendance se confirme lorsque les start-up grandissent. De fait, 64% des produits commercialisés par les scale-up sont considérés comme inédits ou très différenciants sur leur marché. Par ailleurs, l'innovation cybersécurité représente près de 6000 emplois en 2024, soit 500 de plus par rapport à 2023. Ces postes sont basés pour la plupart entre Paris, Rennes et Lille.

Des levées de fonds moins importantes

Entre juin 2023 et mai 2024, ces entreprises ont levé 229 millions d'euros en cumuler. Après deux années consécutives de levées exceptionnelles (630 millions d'euros en 2021/2022, 341 millions en 2022/2023), la tendance actuelle montre un retour à la prudence, comme observé dans les autres secteurs. Tout comme le reste de l'écosystème start-up, on constate des levées moins nombreuses, et des montants plus faibles. Effectivement, seulement 8 levées à plus de 10 millions d'euros ont eu lieu contre 11 en 2022/2023. De surcroît, le nombre de liquidations de start-up a doublé cette année, en passant de 5 en 2022-2023 à 10 entre juin 2023 et mai 2024.

Sécuriser l'usage de l'IA

Concernant l'IA, l'écosystème français a embrassé la problématique de la sécurisation des usages de l'Intelligence Artificielle. L'étude recense 11 structures (contre 3 en 2023) proposant des solutions autour de la sécurisation des modèles et phases d'entraînement des IA ou la protection des environnements et données traitées (anonymisation, chiffrement, etc.). Pareillement, le nombre de structures françaises utilisant l'IA au coeur de leurs solutions augmente. Elles sont 16% à l'inclure dans leur produit afin d'automatiser, accélérer et tirer plus de valeur des actions cyber.