IA : Malgré les doutes, le secteur de la santé prévoit d'augmenter ses investissements
Publié par Colin de Korsak le - mis à jour à
Les décideurs informatiques de la santé prévoient d'augmenter leurs investissements dans l'IA. Pourtant, les professionnels du secteur ne sont pas tous optimistes quant aux bénéfices de cette technologie.
Le secteur de la santé est l'un des plus sceptiques quant aux bénéfices de l'IA, selon le rapport ABBYY State of Intelligent Automation Report AI Trust Barometer. En effet, seuls 67 % des professionnels de la santé ont confiance en l'IA , contre 75 % dans les services financiers et les assurances, et 86 % dans les technologies de l'information et les services professionnels. La fiabilité et l'exactitude des données (40 %), la précision dans l'interprétation et l'analyse (20 %), la cybersécurité et les violations de données (80 %) sont les principales raisons de ce scepticisme. De plus, le domaine de la santé est aussi celui où la crainte d'un mauvais usage de l'IA par les employés est le plus élevé (63 %). À titre de comparaison, il ne monte qu'à 23% dans le secteur des services financiers.
Une hausse des investissements
Malgré ces craintes, l'ensemble des dirigeants du secteur de la santé en France prévoient d'augmenter leurs budgets en 2025. En outre, 67 % envisagent d'accroître leurs investissements de 11 % à 30 %. Plusieurs raisons poussent les professionnels de santé français à investir dans l'IA. La moitié d'entre eux citent l'augmentation de l'efficacité et l'amélioration du service aux patients comme principal moteur d'investissement. Aussi, 50 % déclarent ressentir une pression pour adopter cette technologie en raison des attentes des clients. Les principaux domaines d'utilisation de l'IA dans le secteur de la santé en France sont : la conformité (67 %), le service client, comme l'onboarding (50 %), les opérations (33 %), la R & D (17 %) et enfin les finances et l'administration (17 %).
Concernant l'éthique et la fiabilité, les responsables informatiques du secteur de la santé sont confiants quant à la capacité de leurs employeurs à respecter les réglementations sur l'IA. Cependant, seulement 67 % des répondants disposent de politiques en place auxquelles les équipes de sécurité et de conformité adhèrent, et seulement 50 % prévoient d'en mettre en oeuvre prochainement.
Méthodologie : en juin dernier, ABBYY, en partenariat avec l'institut Opinium, a mené une enquête auprès de 1 200 décideurs informatiques répartis dans six pays : la France, le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Allemagne, l'Australie et Singapour. L'étude couvre un large éventail d'entreprises, allant des PME aux grands groupes.