Financement : le frein majeur au développement des start-up
Publié par Colin de Korsak le - mis à jour à
Les start-up françaises relèvent des difficultés de financement et priorisent la rentabilité, selon une enquête de la French Tech. Par ailleurs, les entrepreneurs visent le développement de leur business à l'international et souhaitent s'engager sur des sujets sociétaux.
La France est perçue par 77 % des entrepreneurs comme un pays propice à la création d'entreprise, d'après une enquête menée par CSA pour la French Tech. Pourtant, 75 % d'entre eux estiment que le développement d'une start-up est difficile. Le premier frein identifié est le financement, pour 73 % des dirigeants de start-up sondés, largement au-dessus des contraintes réglementaires (40 %).
Dans ce contexte, l'Etat a un rôle à jouer dans la réussite des start-up estiment les répondants. Interrogés sur les actions que l'Etat doit mener pour les aider, 89 % des dirigeants interrogés jugent prioritaire le renforcement des financements publics. Ensuite vient la mise en place d'un accompagnement individualisé des start-up (82 %), ou la création d'opportunités de rencontres avec des clients du secteur privé (80 %).
Ainsi, les entrepreneurs jugent la question de la rentabilité comme priorité numéro une. Effectivement, pour la majorité d'entre eux (72 %), elle sera à horizon 10 ans le premier critère de succès d'une start-up, devant son chiffre d'affaires (35 %) et son impact social et sociétal (35 %).
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Mondialisation, industrialisations et RSE... les défis des start-up
Les start-up françaises ont un attrait pour l'étranger, et leurs entrepreneurs souhaitent y développer leur business. C'est pourquoi 95 % des sondés déclarent envisager un développement à l'international dans les 5 ans. Parmi les pays envisagés, les États-Unis restent une destination phare, 58 % y envisagent une présence dans les 5 ans, avant l'Allemagne (50 %) qui semble la plus attractive pour le déploiement des start-up devant l'Espagne (39 %), le Royaume Uni (30 %) et l'Italie (29 %).
Aussi, les start-up s'industrialisent même si elles se tournent davantage vers les innovations de rupture. Par conséquent, 69 % des lauréats du French Tech 2030 et 16 lauréats du French Tech Next40/120 possèdent déjà une usine ou ont un projet d'usine. Une tendance qui croît puisque 34 % des dirigeants interrogés ont répondu avoir pour projet la construction d'une usine dans les prochaines années.
Enfin, les entrepreneurs déclarent s'engager sur divers sujets sociaux. En matière de parité, 85 % d'entre eux affirment s'être fixés des objectifs à atteindre au sein de leur organisation. Concernant le climat, 80 % d'entre eux déclarent avoir une stratégie pour répondre aux enjeux écologiques actuels.
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Méthodologie : Étude effectuée par questionnaire auto-administré en ligne du 25 septembre au 9 octobre 2023 auprès d'un échantillon de 1800 start-up de tous secteurs d'activité accompagnées dans le cadre des programmes de la Mission French Tech (FTNext 40/120, FT 2030, etc), et de start-up du réseau des 16 Capitales French Tech couvrant l'ensemble du territoire français (2/3 de l'échantillon situé hors Ile de France).