Faut-il taire sa maladie en tant que dirigeant ?
Publié par Colin de Korsak le - mis à jour à
La plupart des dirigeants choisissent d'évoquer leur maladie auprès de leur entourage professionnel. Peu d'entre eux restent toutefois concernés par des maladies graves et longues.
Face à la maladie, les chefs d'entreprise sont transparents avec leurs équipes, selon le Baromètre Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur & Bpifrance Le Lab. En effet, une grande majorité des dirigeants a choisi d'évoquer ses problèmes de santé auprès de son entourage professionnel (87 %). Les dirigeants informent en priorité (38 %) leurs équipes et leurs conseils (avocats, experts-comptables, consultants) et 35 % mentionnent leur banquier. De plus, 19 % des dirigeants ont choisi de communiquer publiquement sur leur état de santé via des messages internes et/ou des mails clients.
Cependant, cette information n'a que peu de conséquences auprès de leurs collaborateurs puisque 62 % des dirigeants disent n'avoir constaté aucun impact. Lorsque c'est le cas, pour 24 %, cette situation a développé l'esprit d'équipe au sein de l'entreprise.
Surtout, les problèmes de santé des dirigeants peuvent impacter l'activité de leur entreprise. De fait, 44 % des dirigeants confient avoir craint pour l'avenir de leur entreprise. En ce sens, un décideur sur cinq (21 %) a même constaté une baisse de son chiffre d'affaires et la perte de clients. Concernant leur quotidien au travail, 29 % des chefs d'entreprise ont réorganisé leurs activités, quand 22 % indiquent avoir été contraints de mettre en pause voire de stopper leurs activités.
Peu de dirigeants concernés par les maladies longues
Toutefois, les maladies longues touchent une minorité de dirigeants. Effectivement, seuls 4% des sondés sont ou ont été touchés par ce type de maladie. Parmi les concernés, le cancer est la première maladie citée par les dirigeants (35%), suivie des maladies chroniques (25%) et des maladies cardio-vasculaires (13%). Pour éviter ces problèmes de santé, 82 % d'entre eux ont instauré des pratiques de prévention au quotidien (sport, hygiène de vie, etc.). De surcroît, 17 % des décideurs interrogés ont réfléchi à un 'plan d'action' (personne de confiance identifiée, réflexion sur l'aménagement de l'organisation).
Méthodologie : Etude réalisée par Occurrence pour la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur et Bpifrance le Lab auprès d'un échantillon de 1 500 chefs d'entreprises, directeurs, gérants de TPE, PME et ETI (1 à 4 999 salariés) et membres de CODIR/COMEX d'ETI. L'échantillon a été interrogé du 14 février au 26 mars 2024 par téléphone.