ETI : près de 2 postes à responsabilités sur 5 sont occupés par des femmes
Publié par Colin de Korsak le | Mis à jour le
Le nombre de femmes occupant des postes à responsabilité continue d'augmenter dans les ETI. Certains facteurs influent sur le taux de femmes à ces postes comme la flexibilité du travail.
En France, la part des femmes à des postes à responsabilité ou de direction continue sa progression. En effet, 38% de femmes occupent ces postes dans l'hexagone, soit 3% de plus qu'en 2023, selon le baromètre « Women in Business » de Grant Thornton. Ce taux est au-dessus de celui de l'Union européenne (35%) et de la moyenne des 28 pays participants à l'étude (33%). Pour rappel, plusieurs dispositifs réglementaires et législatifs ont été instaurés pour une avancée en ce sens en France.
C'est le cas de l'index d'égalité salariale, du code Afep-Medef, de la loi Copé-Zimmermann et de la récente loi Rixain qui impose désormais aux sociétés de plus de 1000 salariés une part de 30% de femmes dans les instances de direction d'ici 2027. Par ailleurs, dans les ETI françaises, 47% des présidents ou directeurs généraux s'impliquent dans la stratégie « diversité, équité et inclusion » (DE&I). Ce taux atteint 38% pour les directions RH. À noter que 25% des directions financières interviennent également sur ces sujets.
Les stratégies et la flexibilité influencent le taux de femme à responsabilité
De fait, les ETI qui ont mis en place une stratégie « diversité, équité et inclusion » (DE&I) sont celles qui ont le taux le plus élevé de postes de direction occupés par des femmes (38 %). Les sociétés n'ayant pas établi de stratégie DE&I ou ESG, ont un pourcentage plus faible de femmes avec des responsabilités managériales (28%).
Aussi, la possibilité de travailler de manière flexible a un impact significatif. Cette évolution des modes de travail a une influence assez nette sur le nombre de femmes occupant des postes de direction. Seuls 33 % des cadres supérieurs sont des femmes dans les entreprises qui ont opté pour un retour complet au bureau. Ce modèle en présentiel peut être perçu comme handicapant pour la progression de carrière des femmes, souvent obligées d'envisager un travail à temps partiel afin de concilier vie professionnelle et personnelle. Le pourcentage atteint 37% pour les entreprises qui ont fait le choix d'un modèle flexible.
Méthodologie : Grant Thornton, groupe d'audit et de conseil a réalisécette enquête qui étudie l'évolution à des postes de direction ou à responsabilité dans 5 000 ETI implantées dans 28 pays. 287 dirigeants français ont été interrogés pour cette édition 2024 qui marque donc le vingtième anniversaire de ce rapport.