CroissancePlus, l'association des entrepreneurs audacieux
Publié par Julien van der Feer le | Mis à jour le
Créée il y a un peu plus de 20 ans, CroissancePlus ne cesse de grandir et de surprendre. Forte de 350 dirigeants de PME, ETI et start-up, l'association porte haut la voix des entreprises de croissance.
CroissancePlus, c'est 350 entrepreneurs, 13 milliards d'euros de chiffre d'affaires cumulé et 120 000 emplois. Au-delà des chiffres, l'association rassemble surtout une communauté d'entrepreneurs partageant des valeurs communes : "Nous faisons une sélection sur l'ambition de croissance démontrée, le leadership et le partage des fruits de la croissance. Les entreprises de toute taille et de tout secteur d'activité peuvent nous rejoindre", affirme Jean-Baptiste Danet, président de CroissancePlus, lors de l'assemblée générale qui s'est tenue jeudi 5 juillet 2018 à Paris. Avec toujours un seul but : créer un écosystème favorable au développement des entreprises de croissance.
D'ailleurs, les membres de CroissancePlus n'ont pas chaumé en 2018. L'association a remporté de nombreuses batailles : transformation du CPF en euros ; suppression du seuil de 20 salariés et assouplissement pour le passage des seuils de 11 et 50 salariés ; suppression du forfait social sur l'intéressement et la participation ; baisse de la contribution patronale lors de l'attribution d'actions gratuites (de 30 % à 20 %)...
"Nous vivions dans un écosystème politique qui ne bougeait plus. L'arrivée de La République en Marche a changé la donne sur trois points : une arrivée massive de nouveaux parlementaires plus ouverts au monde de l'entreprise, une révision complète des personnes qui composent les commissions et un vent de réforme jamais vu dans notre pays depuis 25 ans", souligne Jean-Baptiste Danet. Un contexte qui a permis de faire passer des messages. Mais aussi de travailler avec l'exécutif sur des projets de loi.
Un investissement en temps
Pour y parvenir, l'association s'appuie sur ses six commissions internes (social-emploi, fiscalité, financement, numérique, international et industrie). "Nous avons présenté un manifeste de trois pages au sénat et à Emmanuel Macron en avril. Notre ambition ? Réhabiliter l'industrie en France. Le secteur a un énorme potentiel, à condition de miser sur des produits à forte valeur ajoutée", explique Laurent Vronski, dg d'Ervor, mais aussi président du groupe Industrie et secrétaire général de CroissancePlus.
Même son de cloche chez Guillaume Richard, fondateur et président du groupe Oui Care, comprenant notamment le réseau O2 : "Je suis président de la commission social-emploi. Nous faisons du lobby pour faciliter et améliorer l'emploi dans les entreprises de croissance. Mais nous partageons aussi, en interne, nos bonnes pratiques pour faire progresser nos membres sur la question des RH."
Cet investissement en temps permet à CroissancePlus d'avoir une caisse de résonance bien plus importante que sa taille ne laisse l'imaginer. "Nous sommes respectés par l'exécutif pour notre travail et notre audace. De plus, nous disons la vérité et nous ne demandons pas de subventions", souligne Jean-Baptiste Danet.
Une croissance raisonnée
Désormais, les ambitions de CroissancePlus sont de deux ordres. Tout d'abord, avoir une croissance raisonnée. "Nous ne voulons pas être les plus grands mais les meilleurs", poursuit le président. Cela passe par le recrutement de PME, ETI mais aussi de start-up. "Nous organisons également des déjeuners réserver aux femmes dirigeantes. Nous avons besoin d'elles !" s'enthousiasme Hélène Saint Loubert, présidente de Grenade & Sparks et vice-présidente de CroissancePlus.
Les raisons qui poussent les entrepreneurs à adhérer à l'association ? S'aérer, se cultiver en apprenant de nouvelles choses et, potentiellement, participer aux différentes commissions. Il faut dire que CroissancePlus organise une soixantaine d'événements par an pour ses membres. Cela va des workshops à des conférences, en passant par la rencontre d'homme politique, jusqu'au Spring Campus, un rassemblement de trois jours pour networker et partager des idées.
Ensuite, en termes d'influence, CroissancePlus veut réconcilier la société civile avec le monde de l'entrepreneuriat, notamment via la Fondation Croissance Responsable. L'objectif : faire de la pédagogie sur l'économie de marché auprès du grand public. L'une de ses premières initiatives est d'oeuvrer au rapprochement entre les mondes de l'entreprise et de l'éducation.
"CroissancePlus, c'est une pépinière de talents. C'est l'association des entrepreneurs audacieux. Pour preuve, Geoffroy Roux de Bézieux, ancien président de CroissancePlus, vient d'être élu à la tête du Medef", s'amuse Frédéric Bedin, président du directoire d'Hopscotch Groupe et ancien président de CroissancePlus entre 2008 et 2011. Une audace qui fait des émules.